“It’s too bad we’re not green or blue or purple, because if we were, the world would treat us differently. The West expects us to act like they act. They go after us all the time, they keep criticizing us — and you know why? It’s because we look like them. If we looked different, they would get off our backs. Take the Chinese. Does the West go after them for their not being democratic, for not living up to Western standards? No. And why not? Because the Chinese look different. I tell you, our problem is that we look like Westerners, but in fact we are not, we are different” Andrei Konchalovsky
Jon Osler vit actuellement à Moscou, il y enseigne l’anglais et y apprend le russe. Son blog souligne les particularités fascinantes perçues par « An Englishman in Russia. »
Selon Andrei Konchalovsky, metteur en scène russe, le problème « est que nous ressemblons aux Occidentaux, mais en réalité, nous ne sommes pas comme eux, nous sommes différents. » Comment percevons-nous la Russie et les Russes depuis l’Occident ? La plupart des occidentaux sont d’avis que la Russie est un pays riche en culture et en histoire. En effet, il paraît impossible d’ignorer les grands écrivains et philosophes russes comme Pouchkine, Dostoïevski et Tolstoï ainsi que les missions spatiales révolutionnaires ou la table périodique de Mendeleïev. De même, les chaînes de télévision dédiées à l’histoire et dans une moindre mesure les manuels scolaires vivifient les histoires des Tsars, les révolutions russes et le Goulag. Nos écrans de télévision nous proposent aussi régulièrement des films hollywoodiens mettant en scène le stéréotype du macho « Ruskiy » souvent incarné par un américain employant un accent cliché, accent souvent jugé hilarant par les Russes. C’est à ce stéréotype du slave froid et dur que certains occidentaux associent la Russie, peut-être en raison du sourire des Russes, ou plutôt de l’absence de leur sourire ! Certes, la Russie est un pays froid, la température moyenne à Verkhoryansk en Sibérie est de -45 °C en janvier, et les Russes le ressentent forcément mais ces derniers ne le reflètent pas grâce à la chaleur de leur personnalité.
La Russie est différente de l’Angleterre et plus généralement, de l’Occident. Toutefois, en dépit d’être le plus grand pays du monde et d’avoir une présence influente dans le monde des affaires internationales, pour la plupart des occidentaux, la Russie reste toujours mal comprise. Preuve en est que dans le film « James Bond, Bons baisers de Russie », les panneaux « Pousser » et « Tirer » affichés sur les portes du Consulat de Russie ne sont pas correctement orthographiés. Les termes « Dergat » et « Pikhat », issus d’une traduction littérale de l’anglais, sont affichés et ce, au lieu de « K sebye » qui signifie « à » et « Ot sebya » qui signifie « de ».
Ce blog vous propose de mettre en évidence les particularités fascinantes de la Russie et de donner une toute autre vision de ce pays, celle d’un « Englishman in Russia ».
Jon Osler, Un Anglais en Russie